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Publications -->> Questions-réponses des lecteurs, publiées dans la revue Atout Chien (opus 1)


(Opus 1) Questions/réponses des lecteurs, publiées dans la revue Atout Chien n° 266

 

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Bonjour,

Notre chiot âgé de 8 semaines est chez nous depuis trois jours et pleure chaque nuit (toutes les 3 heures environ). Nous l’avons installé dans une petite pièce à lui. Il continue de pleurer tant qu'on ne lui parle pas. Je me demande si ce n'est pas tout simplement pour faire ses besoins ... mais il n'est pas question de le faire sortir la nuit !

Merci de nous aider

Jocelyne et Marc de Quimper

 

Bonjour,

Ce chiot vit la détresse naturelle de la perte des siens (sa mère, sa fratrie, les éleveurs, les seuls repères qu'il avait !) Il cherche donc la réassurance d'une présence, ou au moins d'une voix. 

Ses pleurs ne sont pas l'expression d’un besoin d’éliminer mais d’une détresse de soudaine solitude, et si vous lui répondez, vous ne faites que retarder le moment où il recommencera. Cela risque d'être sans fin.

Il vous faut choisir entre 2 stratégies : celle de ne pas répondre du tout et de le laisser pleurer (c’est la plus dure, pour vos nerfs mais surtout pour le chiot qui souffre) mais il finira par se résigner. Ou bien alors vous transigez en le laissant dormir près de vous dans son panier (1 à 2 semaines, le temps qu’il puisse tisser un lien d'attachement et de confiance avec vous). Tranquillisé, il va pouvoir dormir et vous aussi ! Ensuite seulement vous lui proposerez de rester dans sa pièce la nuit (non sans l’y avoir laissé un peu seul d’abord en journée...)

A partir de ce moment, ne pas répondre aux pleurs (de jour comme de nuit) sera évidemment impératif, mais le chiot sera moins fragile émotionnellement.

Tout faire sans aucune transition avec un très petit chiot est une méthode toute en dureté. C'est le choix de certains et ce n'est pas le mien qui serait plutôt d’indulgence, patience et compassion... parce que ça n’est qu’un « bébé » chien !

Cordialement,

Danièle Mirat


Bonjour,

Ma petite femelle caniche de 7 mois nous mord les mains alors que depuis le début je lui dis non ! Elle vole aussi sur la table, saute sur les gens. Je ne la brusque pas vraiment, mais je lui donne des petites tapes. Je commence à désespérer.

Merci de me dire comment faire pour qu’elle arrête.

Nathalie de Paris

 

Bonjour,

Une répression des comportements (avec des tapes) n'apprend pas au chiot le "bon comportement" que vous attendez de lui, et cela n'organise pas une relation basée sur la confiance et la coopération du petit animal. Contentez-vous d’encouragez les « bons » comportements que le chiot produit, et d’ignorez les « mauvais » comportements par rupture de l'interaction en cours. C'est valable pour tout.

Exemple : le chiot mordille les mains = on se soustrait de cette interaction, c'est à dire que l'on stop immédiatement ce type de contact (on rompt la relation et on laisse le chiot avec un jouet).

Dire non ! Donner des pichenettes, etc... ne fait qu’alimenter la demande de réaction du chiot... par contre, rompre l'échange le laisse dans le vide. Le chiot finira par associer que pour interagir avec vous il devra trouver autre chose que ses mordillages, puisque mordiller les mains les fait disparaître avec vous.

Ne pas laisser de nourriture sur les tables quand on s’absente est élémentaire avec un chiot. Plus tard, on peut lui apprendre la "non prise d'appât"... mais c'est un dressage, et pas des plus "soft"!.

Concernant ses sauts sur tout le monde, commencez par ne pas maladroitement renforcer ce comportement du chiot sur vous-même, en y « répondant » avec des "non" ! des "ça suffit" ! et autres injonctions improductives qui ne font rien d'autre qu'alimenter l'agitation. Esquivez les pattes du chiot qui vous « fait la fête » et dès l’instant où il est calmé, initiez vous-même l’interaction sans aller jusqu’à l’excitation du petit animal.

Apprenez globalement à n’être pas répressive, mais incitative et juste dissuasive s’il le faut, par interruption de l’échange. Vous verrez c’est très reposant, il suffit d’être CONSTANT ! (constant, ça c'est dur! oui je sais, mais comment oser vouloir la constance de son chiot, si l'on n'est pas soi-même capable de cette qualité ?)

Cordialement,

Danièle Mirat

 

Bonjour,
Nous habitons une maison à la campagne avec notre jeune berger allemand de 13 mois, sur un terrain clôturé d’où l’on voit tout ce qui se passe dans la rue. J’aimerai savoir ce qui pousse mon chien à parcourir la clôture d'un bout à l'autre en aboyant sur les voitures ou les gens qui passent devant, à pied ou à vélo. D’ailleurs il ne supporte pas les roues qui tournent, il mord les pneus des 2 roues et on distingue une certaine excitation quand il le fait.

Comment peut-on lui faire stopper ces comportements ?

D'avance merci

Laurent de Roscoff

 

Bonjour,

Si votre chien est sensible à tout ce qui se déplace rapidement sur roue près de lui (bicyclettes, rollers ou autre) c'est qu'il n'y a pas été confronté et suffisamment familiarisé dans son très jeune âge dès son acquisition (cela se réalise naturellement dans les sorties nombreuses, quotidiennes et variées que l'on fait faire à son chiot) ... et aujourd'hui ce jeune chien voit de limiter/réguler ces types de déplacements trop rapides qui le stressent et l’effraient ! Mais peut-être cela fait-il partie d'un développement précoce (dans son élevage) qui ne s'est pas fait dans un milieu assez riche et stimulant, qui lui aurait fait acquérir une meilleure stabilité émotionnelle et par conséquent une meilleure capacité d'adaptation, à tout type d'environnement.

Concernant ce terrain clôturé sur lequel il évolue librement tout en le gérant, alors qu'autour un monde s'agite et s'affaire, votre chien semble là aussi soumis à trop de stimulations qui le stressent. Ce serait déjà grandement l'en soulager (et vous et le voisinage !) si vous aménagiez des pare-vue (peu onéreux et faciles à trouver dans le commerce).

Ce simple «barrage » sur le canal visuel suffit souvent à modérer beaucoup les tensions du chien et les manifestations comportementales de déambulations anxieuses et sonores qui vont avec.

Mais aussi, votre chien est-il actuellement bien sorti en promenade en extérieur ? Car cela favorise une bonne habituation à l'environnement urbain (voitures, vélos, etc...) Beaucoup de chiens qui sortent peu (ou pas !) de leur jardin sont extrêmement réactifs à « ce monde autour » qu'ils vivent comme « agressant » parce qu'inatteignable.

Bien des éléments doivent donc être pris en compte pour parvenir à une plus grande tolérance de votre chien au monde environnant, et un Caniconsultant peut faire le point en consultation à domicile, pour vous aider à faire évoluer favorablement votre jeune animal.

Cordialement,

Danièle Mirat